@article{Caufriez_1998, title={Guitare portuguaise et fado}, url={https://anuariomusical.revistas.csic.es/index.php/anuariomusical/article/view/282}, DOI={10.3989/anuariomusical.1998.i53.282}, abstractNote={Le fado est une chanson d’amour et de nostalgie {saudade) qui est née dans les bas-quartiers de Lisbonne, à la charnière du 18e et du 19e siècles. A partir du 19e siècle, l’instrument qui accompagne le fado est la guitare portugaise (à cordes frappées et pincées). Sa table d’harmonie présente six choeurs ainsi qu’une ouïe ronde tandis que son manche est muni de 17 à 22 frettes et son cheviller se termine en éventail. Cette guitare est issue du cistre classique dans son évolution tardive du 17e siècle, le cistre appelé guitare anglaise. Le Portugais Galráo et l’Anglais Simpson lui apportent des modifications successives. La guitare portugaise atteint les campagnes pour animer la danse. La Severa, incarne au 19e siècle, le grand mythe national du fado. Fille de bidonvilles, elle travaillait dans une maison clause de la Mauraria (quartier de Lisbonne). Cette chanteuse de talent était aussi liée au milieu de la tauromachie équestre, dont le Comte de Vimioso, épris d’elle, était le symbole. Julia Florista ou la Cesarla sont d’autres femmes fadistes illustres. Le fadiste masculin de cette époque est décrit comme un parasite social, qui vit d’expédients et d’harnac. Plus tard, il pratiquera des petits métiers. A la fin du 19e siècle, le fado est chanté dans les jardins potagers de Lisbonne, situés le long des chemins empruntés par les taureaux qui étaient acheminés vers les arènes. Il devient alors un chant de divertissement pour les banquets et les noces. Des noms de chanteurs et guitaristes se détachent tels Antonio Casaca, Caetano Calcinhas, Joâo Black. L’âge d’or du fado se situerait dans les années 1930-50. A partir des années 30, le fado va peu à peu perdre son caractère instantané et spontané au profit du professionalisme, encouragé par la radio. Il évolue alors vers la scène dont Amalia Rodrigues et Alfredo Marceneiro sont les représentants les plus illustres.}, number={53}, journal={Anuario Musical}, author={Caufriez, Anne}, year={1998}, month={dic.}, pages={247–256} }